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SUR LES PAS DE JACQUES COEUR A BOURGES 0/ La fresque de Bourges 1/ La maison de naissance 2/ Eglise Notre Dame 3/ Musée du Berry (de Varye) 4/ Bas du palais Jacques Cur 5/ Le quartier de Jacques Cur (à
20 ans) 6/ Maison de Macée de Léodepart 7/ Palais du duc Jean de Berry 8/ Cathédrale, Jacques et Jean Cur 9/ Place Georges Sand 10/ rue Coursarlon
11 /Saint Aoustrillet.
12/ Palais Jacques Cur Bourges en 1400 " Bienvenue dans
le Royaume de France en 1400 ou de ce qu'il en reste. Notre pays est ravagé par des troupes régulières mais aussi par des brigands et autres écorcheurs, c'est une guerre franco-anglaise auxquelles se superposent des famines et à des épidémies comme la peste. Bourges deviendra capitale de la France vers 1418 lorsque le Dauphin doit quitter Paris pour se réfugier à Bourges. Et il deviendra " le petit Roi de Bourges ". Jacques Coeur fête
donc ses 18 ans dans un pays où il ne fait trop bon vivre.
" L'Histoire de Jacques Coeur en quelques mots Jacques Cur est né à
Bourges en 1400 où son père exerçait la
profession de marchand pelletier. Il passe son enfance dans le
quartier de la rue des toiles, au pied du rempart et pas loin
du Palais du duc Jean. Très jeune, il gère un des
douze changes de la ville. Mesdames et messieurs, bienvenue sur les pas de Jacques Coeur dans sa ville natale, nous allons parcourir des rues anciennes avec, de temps à autre un arrêt devant un lieu, un monument une rue qui eut de l'importance pour l'argentier de Charles VII. Pour aller plus loin, les Amis de Jacques Coeur vous remettront dans le XV ième siècle. Une citation pour commencer : Nous sommes devant une fresque monumentale
qui est due à Patrice Pellerin, un auteur et dessinateur
de bandes dessinées. C'est l'entrée de Jacques Coeur dans Bourges avec Charles VII. Une belle image qui n'a rien d'historique mais qui rappelle que ces 2 personnages ont été à Bourges très importants au XV ième siècle. C'est la société Cité
Création de Lyon qui a été choisie pour
cette réalisation et c'est donc Patrice Pellerin, grand
nom de la BD qui fit le dessin. Cette fresque est magnifique, mais ne correspond pas à la réalité, Jacques Coeur et son roi ne sont jamais entrés ainsi dans Bourges, on connaît deux entrées de Jacques Coeur aussi solennelles, l'une dans Rome, lors d'une ambassade, l'autre à Rouen après une victoire sur les anglais. Traverser l'avenue Jean Jaurès et prendre la rue de Parerie 1/ La maison de naissance de Jacques Coeur Nous sommes au N° 13 de la rue Parerie et c'est ici que va naître Jacques Coeur. En effet, jusqu'à ces dernières
années, beaucoup d'inconnues subsistaient sur la date
et le lieu de naissance de Jacques Cur. Il était
né à Saint Pourçain ou à Bourges,
parfois même à Montpellier! et même à
Bourges sa maison de naissance qui fait l'objet d'une belle plaque
commémorative que nous verrons tout à l'heure. Son père Pierre Cur, était originaire de Saint-Pourçain, et il s'installe à Bourges, comme marchand pelletier. Bourges est alors une ville importante dans laquelle le commerce est florissant. Ce devait être avant 1400, probablement vers 1392/98, sous l'influence de la cour du duc Jean de Berry. Pierre Coeur va épouser la veuve
d'un boucher, Jean Bacquelier, mort récemment, sans doute
entre 1395 et 1400.
Pierre Coeur le père de Jacques " Mon nom est Pierre Cur, je suis originaire de Saint-Pourçain, et je me suis installé à Bourges, comme marchand pelletier à la fin du siècle dernier. Bourges est alors une ville importante dans laquelle le commerce est florissant sous l'influence de la cour du duc Jean de Berry. Ce devait être avant 1400, probablement vers 1392. Je vais épouser la veuve d'un boucher, Jean Bacquelier, mort récemment, sans doute entre 1395 et 1400, vous savez, moi les dates. Cette belle et joyeuse veuve avait eu un enfant, Jean Bacquelier, fils de son père Jean, et né vers 1395 et comme me le dira sa mère, nous en ferons un chanoine. Et donc avec la veuve
Bacquelier nous auront des enfants, deux fils, Jacques, né
en 1400 et tout petit j'ai pensé qu'il deviendrait un
grand homme. Nous aurons aussi une
fille, Perrette qui va se marier plus tard avec un Jean Bochetel.
" Les bouchers formaient une corporation
riche et renommée au Moyen Âge. On a aussi pensé que Pierre Coeur avait épousé la fille de Jean Bacquelier, mais avec la naissance du chanoine, ça ne cadrait pas. Marié à une veuve, c'est beaucoup plus crédible. Pierre Cur possédant une maison,
en 1408, rue de la Parerie, et "sise près des étuves
de Montmarault", au bord de l'Yévrette. De plus, on retrouve cette même maison, dans un texte de 1409, comme ayant appartenu aux héritiers de "feu Jean Bacquelier". Cette maison natale aurait été détruite lors du grand incendie de 1487. Il est vrai que cette fois l'incendie de la Madeleine a détruit le quartier. Le petit Jacques Coeur va passer les dix premières années de sa vie en ce lieu, et c'est sans doute pour le travail du père, car le travail des peaux nécessitait beaucoup d'eau et au bord de l'Yèvrette, c'était l'idéal. Jacques Cur est donc né ici, au bord de l'Yèvrette à côté de l'Eglise Notre Dame (qui s'appelait Saint Pierre le Marché et vers laquelle nous allons nous diriger. C'est une très forte probabilité, et aujourd'hui nous n'avons pas beaucoup d'autres solutions. Prendre la petite rue Notre Dame appelée autrefois, à la Révolution rue Minerve. Cette Eglise Notre Dame actuelle est construite une première fois en 1157, par des chanoines réguliers de Saint Augustin, elle s'appelle alors " Saint Pierre et Saint Paul le Marché ". Le nom marché provient d'un marché aux pourceaux. Les spécialistes ne sont pas d'accord sur les dates de la construction de cette église (entre 1157 et 1487). Ce fut donc l'Eglise de Jacques Cur
et de sa famille, ils habitaient à 50 mètres de
celle-ci, rue de Parerie. On imagine le jeune Jacques assistant
aux messes et vêpres
. Car la famille était
très chrétienne. L'église Notre Dame Ici, dans cette Eglise qui est celle de Jacques Cur et de sa famille, ils habitaient à 50 mètres de celle-ci, rue de Parerie. J'étais leur voisine aux Coeur et aux Bacquelier. Ils vivaient bien, ils étaient dans la corporation des bouchers, par dame Bacquelier et ils tenaient le haut du pavé. Je me souviens du jeune Jacques qui venait avec ses copains et copines jouer dans les recoins de cette église de la paroisse, car ils n'allaient pas dans la grande église, celle des chanoines. Ils passaient là au moins dix fois par jour. Il y avait beaucoup de messes, de vêpres . Car la famille était très chrétienne, et aussi des processions autour de l'église pour que Dieu fasse enfin la pluie lorsqu'il n'y avait pas eu d'eau pendant longtemps. Comme d'autres monuments et une grande
partie de la cité, l'église est détruite
lors du grand incendie de la Madeleine au mois de juillet 1487.
L'intérieur de l'église comprend
quelques trésors du patrimoine local. A titre d'exemple,
un bénitier fleurdelisé en marbre blanc du XVI
ième est très beau. Il vient peut être de
la Sainte Chapelle de Bourges Une inscription datée de
1507 est tirée du " Roman de la Rose " : "Tout
se passe et rian ne dure ne ferme choze tant soit dure "
ce qui signifie " tout se passe et rien ne dure, pas même
une chose si dure soit-elle ". Ce bénitier de style
Renaissance italienne est classé depuis 1892, c'est dire
sa valeur. Prendre la rue Cambournac, puis à gauche vers la place Planchat en direction de la rue des Arènes. 3/ Musée du Berry ( façade de la famille de Varye) Nous sommes devant le musée du Berry, mais celui-ci, appelé Hôtel Cujas, est construit par un marchand et il date du début du XVI ème siècle : la date de fin de construction de cet Hôtel ne peut échapper à personne dans notre pays, puisqu'il fut terminé en 1515 ! C'est un riche marchand venu d'Italie,
Durand Salvi qui fit construire ce bâtiment. Cet homme
était le principal fournisseur d'étoffes des "
Grands " qui passaient à Bourges. En 1506, il habillera
le roi Louis XII et sa femme Anne de Bretagne. Quelle relation avec Jacques Coeur, mort en 1456 et ce lieu ? A l'angle de la rue Coursarlon et de la
rue Porte Jaune, il y avait dans l'angle sud-est, l'Hôtel
particulier de la famille de Varye. Nous y passerons tout à
l'heure. Guillaume de Varye Comme toutes les épouses de ces facteurs de Jacques Coeur , j'attends mon mari, Guillaume. Guillaume de Varye, mon homme, est à la fois le premier collaborateur de Jacques Cur et aussi son ami.
Entre 1444 et 1449, le grand Jacques Cur qui ne peut pas être partout va essayer de nouer des liens commerciaux avec l'Angleterre, pendant la trêve de Tours et mon Guillaume, pour le compte de l'argentier du roi, à qui il ne refuse rien, achète du cuir, des draps et de la laine en Ecosse, une partie va à La Rochelle, une autre passe par Bruges. Regardez, j'ai ici le
dernier billet à ordre, mon Guillaume s'étant fait
livrer des draps de Londres en février 1449, en vue de
faire du commerce.
C'est au début des années
1930 que la façade de cet Hôtel de Varye, situé
à l'angle de la rue Porte Jaune et Coursarlon va faire
l'objet de longues discussions afin de savoir ce qu'il faut faire
de cette façade magnifique alors que le reste de l'Hôtel
était démoli. En fait, cette façade avait été
démolie pierre par pierre en 1899, et le conseil municipal
30 ans plus tard ne savait pas qu'en faire. Toutes les pierres
avaient démontées, classées et numérotée
et mis dans les réserves du musée du Berry, en
attendant de trouver un lieu. Il y avait par ailleurs de magnifiques
sculptures datant du Moyen Äge, plus précisément
du XV ième siècle. Entre 1444 et 1449, Jacques Cur va
essayer de nouer des liens commerciaux avec l'Angleterre, pendant
la trêve de Tours et Guillaume de Varye, pour le compte
de Jacques Cur achète du cuir, des draps et de la
laine en Ecosse, une partie va à La Rochelle, une autre
passe par Bruges. Poursuivre par la rue des Arènes vers la place Berry. Et nous passons dans le bas de la ville, nous sommes ici dans les fossés de la ville, à quelques pas des arènes gallo-romaines qui existaient à l'époque de Jacques Cur. Ce palais que nous reverrons en fin de
visite, imaginez qu'il n'y avait que des tours et des remparts
gallo-romains.
Colin le Picart Le nom de ma famille aurait du devenir célèbre, car c'est mon homme à Bourges, qui a construit cette Grand Maison, avec aussi son ami Jean de Blois. Pour cette construction Jacques Cur qui avait beaucoup d'écus, en or et en argent avait mis en place une organisation importante, car visiblement, il n'était pas très présent à Bourges. Macée son épouse me l'avait dit et elle s'en plaignait. Par contre il savait choisir ses collaborateurs, sur ses bateaux comme dans ses comptoirs, et pour la construction de la Grand'maison, il fit de même. La maîtrise d'ouvrage est assurée par mon homme Et deux " hommes du Grand Jacques " participent aux finances de la construction, c'est Pierre Jobert et Jacquelin Collet, aidé à partir de 1447 de Guillot Trépan. L'Argentier du roi va
recruter des équipes formée de gens d'expérience
qui avaient travaillé à la construction du palais
du duc Jean de Berry. Jacques Coeur fait donc construire une
bâtisse avec une partie pour l'habitation mais il y a une
dénivellation de près de 6 mètres entre
le haut et le bas de son terrain. On ne sait pas qui a construit la cathédrale
de Bourges, et les grandes cathédrales de France en général,
c'est beau l'anonymat du Moyen Âge ! A Bourges, on sait
qui a construit son Palais. Pour cet édifice Jacques Cur
avait mis en place une organisation importante, car visiblement,
il n'était pas très présent à Bourges.
La maîtrise d'uvre est effectuée
par des équipes formée de gens d'expérience
qui avaient travaillé à la construction du palais
du duc Jean de Berry. Nous poursuivons notre périple, avec quelques dates et rappels : - Jacques Coeur naît en 1400 à
Bourges.
Poursuivre rue des Arènes et monter par la rue de Linière, l'ex rue Haute et on va franchir le rempart. 5/ Le quartier et la maison de Jacques Cur marié Après avoir habité rue de la Parerie, au bord de l'Yèvrette, le père de Jacques Cur déménage en 1409, il va s'installer avec toute la famille dans ce quartier. Jacques Cur à son mariage vers 1420 restera dans ce même quartier, on ne sait pas trop où. C'est sans doute dans une maison attenante à celle de son père ou de son beau père, nous le verrons dans quelques minutes. Et après son mariage, on ne sait
pas combien de temps après, voici la maison dans laquelle,
il va venir vivre avec son épouse, c'est une maison d'angle.
Jacques Coeur a 20 ans Je suis la voisine d'en face, je me souviens de ce couple, Jacques et Macée , ils sont mariés depuis pas mal de temps, depuis 1420 je crois. Et bien c'est ici qu'ils vont habiter, dans une des maisons nouvellement construites, ici à l'angle de la rue des armuriers et de la rue de Linière. Mais je suis incapable de vous dire quand ils ont déménagé ici. Il restera dans ce lieu,
avec femme et enfants, il y en aura au moins 6, qui jouaient
avec les miens. Ils jouaient dans tout le quartier pendant de nombreuses années, jusqu'à la construction à partir de 1443 de la Grant' maison. Cette vaste maison, avait été
occupée par un armurier Jean de Galles et les greniers
et maisons attenantes, situées sur l'ancienne abbaye Saint
Hyppolite pouvaient servir à la fois de celliers de forges
et d'entrepôts pour fabriquer des armes. Jacques Coeur fera venir des armuriers de Milan, les frères Balsarin et Gasparin de Trèz et en association avec ces professionnels, il fabriquera et commercialisera des armes blanches, des harnais et surtout des brigandines, qui étaient des gilets en velours comportant des lames d'acier pour protéger le corps. Les écossais de Charles VII étaient friands de ce type d'équipements. poursuivre par la rue des Armuriers
l'Ilôt Saint Hippolyte, Un lieu peu ou mal connu, c'est un ensemble de maisons, parcelles et cours qui furent la propriété du chapitre de la Sainte Chapelle. A l'origine, il s'agissait d'une abbaye de moniale appelée Saint Hippolyte et tout un quartier lui appartenait, de la place actuelle des 4 Piliers à l'Eglise Saint Pierre le Guillard, puis Auron et Saint Fulgent. La Sainte Chapelle, qui était située
place Marcel Plaisant, hérita de ces possession au début
du XV ième siècle et décida de faire une
opération immobilière et louant ou vendant ces
immeubles par appartement, comme aujourd'hui. On poursuit vers la rue d'Auron Nous voici en haut de la rue du Tambourin d'Argent et de la rue des Armuriers, avec la célèbre maison natale de Jacques Cur, rue d'Auron. Le père Coeur, pelletier, dans ce lieu, avait acheté ou loué, on n'en sait pas plus, deux maisons, la première pour faire boutique, et la seconde pour habiter avec sa petite famille. L'opération se déroula le 20 juillet 1409, et elle se fit avec Guillaume Bonnet, cordier de son état. Que dire de cette maison natale de Jacques
Cur qui dispose d'une belle et grande plaque, largement
photographiée par les touristes ?
Au Tambourin d'argent Vous me connaissez, je suis Macée de Léodepart, je reviens sur ces lieux où je suis née, et où j'ai rencontré mon époux Jacques Coeur qui est aujourd'hui en prison. Nous voici en haut de la rue du Tambourin d'Argent et de la rue des Armuriers. J'habitais ici, et en
face la famille Coeur vint s'installer, mon futur mari avait
10 ans environ et nous avons beaucoup joué ensemble. Nous allons vont vivre ici, un certain temps dans une de ces 4 maisons et nous allons nous aimer et donc faire des enfants. Un certain nombre dirons-nous. Or cette maison, vers 1400 appartenait
à Lambert de Léodepart, un Berruyer d'origine flamande
qui était le prévôt de la ville de Bourges.
Il avait la puissance et les honneurs, ayant un titre très
envié, celui de "valet de chambre du duc de Berry",
une sorte de chef de cabinet comme l'on dirait aujourd'hui. Cette maison actuelle date du XVI ème
siècle, elle a été reconstruite nous dit-on
à la suite de l'incendie de 1487. Mais, ce n'est pas si
simple puisqu'une étude de l'Université Populaire
faite en 1987, montre que l'incendie n'a sans doute pas touché
ce secteur. Il reste encore beaucoup d'incertitudes sur la destruction
de la bâtisse. D'où vient la confusion de cette maison et de celle de Jacques Cur ? Sans doute de la présence du petit Jacques à partir de 1409 dans . la maison d'en face. Il apparaît en effet que si Lambert
de Léodeppart possédait deux maisons, et bien en
face, de manière progressive, Pierre Coeur va louer puis
acheter lui aussi deux maisons. Ainsi, à l'âge de
10 ans, Jacques Coeur jouait ici avec son petit frère
Nicolas, et sa petite voisine, Macée. Ils devaient sans
doute être aussi une ribambelle de gamins ... Chacun remarquera que cette maison d'angle qui vend en 2011 des lingeries féminines poursuit une certaine tradition. En effet, Jacques Coeur dans son Argenterie proposait à la cour et aux dames qui en étaient, comme Agnès Sorel, des vêtements, et à voir les portraits et vêtements de la Dame de Beauté, des pièces tout aussi coquines que celles qui sont aujourd'hui dans les vitrines.
7/ Palais du duc Jean de Berry Le duc Jean de Berry, fils du roi Jean
le Bon, fut un constructeur de monuments et de palais. Ce n'était
sans doute pas un grand homme politique, mais dans le domaine
du mécénat, il est le premier à s'être
fait une solide réputation qui est loin d'être usurpée. Perrette la fille Je suis la seule fille de la famille, et je me prénomme Perrette, je ferai un beau mariage avec Jacquelin Trousseau en 1447 . Mon Jacquelin Trousseau était le fils d'Artault, or cet Artault, viconte de Bourges était le propriétaire du château de Bois-Sir-Aimé, qui était le lieu de résidence de Charles VII et d'Agnès Sorel. Ce château qui
était en très mauvais état fut réparé
par l'Argentier sur son argent propre. Il était composé d'un immense
façade de 180 mètres de long pour l'ensemble de
l'édifice ... Telle était la taille du palais ducal,
commandé à la fin du XIVe siècle par le
fils de Jean II le Bon, le duc Jean de Berry. Sous le palais, des caves et une fontaine monumentale gallo-romaine unique en France ont été mis à jour au XIX ième siècle. On va prendre la rue de la Cage verte,
elle ne s'est pas toujours appelée ainsi. Prenons la rue Gratte Couilles aujourd'hui
rue de la Cage Verte 8/ Cathédrale, Jacques et Jean Cur Homme riche, comme Jean de Berry, Jacques Coeur va apporter sa contribution à la cathédrale de Bourges, avec plusieurs constructions. Il faut dire que Jacques Coeur est très
lié à la religion, son demi-frère Jean Bacquelier
était un homme d'église, chanoine de la Sainte
Chapelle de 1460 à 1468. Et puis, le fils, Jean, né en 1421,
qui deviendra archevêque de Bourges, après un bon
coup de pouce de son papa, à la fois en direction du roi
et du pape, son ami. l'Annonciation de la chapelle de Jacques Coeur est un des chefs d'oeuvre de l'art au XV ème siècle. On retrouve Saint Jacques, en costume de St Jacques de Compostelle, puis l'ange Gabriel, et la vierge Marie, qui semble méditer, enfin Sainte Catherine d'Alexandrie, avec la palme, l'épée, la roue, son martyr. C'est l'attachement de Jacques Cur à Sainte Catherine d'Alexandrie, reconnue par les alchimistes. Le vitrail de l'Annonciation Je suis Jacob de Littemont, et je viens des Pays Bas, avec des cartons pour le vitrail qui m'a été commandé par monseigneur l'Argentier du roi Charles et aussi pour son fils Jean, l'archevêque de Bourges. Ce vitrail c'est une Annonciation de la chapelle du grand Jacques Coeur est un de mes chefs d'oeuvre de ce siècle. On retrouve Saint Jacques, en costume de St Jacques de Compostelle, puis l'ange Gabriel, et la vierge Marie, qui semble méditer, enfin Sainte Catherine d'Alexandrie, avec la palme, l'épée, la roue, son martyr. C'est l'attachement
de Jacques Cur à Sainte Catherine d'Alexandrie,
reconnue par les alchimistes. Il rappelle le visage d'une petite statue de bois qui était autrefois visible au Musée Languedocien de Montpellier, demeure de Jacques Cur, actuellement Hôtel des Trésoriers de France. Cette statue portait la mention " XVème siècle, trésor de Jacques Cur " et représentait un homme montrant son cur mis à nu dans une poitrine déchirée. Il est dommage que ces deux portraits ne puissent être comparés. On lui doit aussi la sacristie des chanoines,
offerte par Jacques Coeur, on retrouve les armes du fils Jean
et aussi celles de son prédécesseur Henri d'Avaugour.
Au-dessus, les armes du pape Nicolas V, l'ami de Jacques Coeur. La porte d'entrée du portail sud porte sur les vantaux, R B de Regnault Boisseau et à droite, on peut lire I (Iacobus qui veut dire Jacques) et deux coeurs ailés de Jacques Coeur. On prend le chevet de la cathédrale puis la rue Molière pour descendre jusque vers la place George Sand. 9/ Jeanne d'Arc et Jacques Cur Comme le rapporte Jean Yves Ribault dans un article fort documenté, la question centrale, c'est de savoir si ces deux personnages qui vivaient en même temps autour du roi, et donc à Bourges se sont rencontrés. Jeanne d'Arc dont la vie "publique" est extrêmement courte, deux ans pas plus, a passé de longs moments à Bourges. En particulier au cours de l'automne et de l'hiver 1429 - 1430. Nous sommes devant la maison de Marguerite la Touroulde, qui est l'épouse d'un fonctionnaire des finances royales, cette dame s'occupa avec beaucoup d'attention à Jeanne d'Arc, et c'est ici que loge la pucelle. Jacques Cur a une trentaine d'années, ce n'est pas un "gamin", mais il n'est que le fils d'un marchand aisé, et son beau-père est une personnalité locale importante. Jeanne d'Arc et La Touroulde Nous sommes devant ma
maison, oui, je suis Marguerite la Touroulde, et j'avais il y
a longtemps épousé un fonctionnaire des finances
royales, Vous savez, elle était très célèbre et chacun de ses déplacements en ville donnaient lieu à des attroupements. C'était une intense curiosité, et les femmes apportaient leurs enfants pour que Jeanne les bénissent. Des commères l'assiégeaient pour lui faire toucher leurs patenôtres, et la jeune fille repoussait tout ce monde, avec un peu d'agacement, sans doute de colère . Elle répondait assez souvent d'un "Touchez-les vous-même, ça fera le même effet". Sa vie à Bourges devait lui pesait, elle n'aspirait qu'à poursuivre le combat et l'inaction ne devait pas être dans son tempérament. Elle poursuit son uvre ou son destin en allant sous les murs de La Charité dès le 24 novembre 1429, mais la ville résiste et Jeanne du reculer à Noël. Je ne la reverrai jamais. Le jeune Jacques Coeur depuis plusieurs années, sans doute depuis 1427 est associé-gérant de la Chambre des monnaies de Bourges, une entreprise, semi-publique et semi-privée. Il frappe monnaie pour le compte du roi de France. Jacques Coeur n'est donc pas très
connu en 1429, il est à la veille de devenir un grand
négociant, il a de l'ambition, il a trouvé la faille
entre l'entreprise privée et l'entreprise publique, il
est proche de la réussite sociale. Le 8 mai 1429, Jeanne d'Arc a fait lever
le siège d'Orléans, redonné confiance à
la France et au Roi, elle a dirigé plusieurs campagnes
guerrières sur les bords de la Loire et enfin, elle a
conduit tout simplement le Roi à Reims pour qu'il soit
couronné le 17 juillet. Un exploit lorsque l'on connaît
l'état de non-sécurité des routes du royaume. Jeanne d'Arc pendant plusieurs mois à
Bourges en 1429 et 1430 a certainement rencontré Jacques
Cur, on n'en a aucune trace écrite, mais il faut
savoir que sur Jacques Cur en cette période, on
ne sait pas grand chose. Mais une rencontre formelle entre Jacques Cur et Jeanne d'Arc parlant de Charles VII, au pied de la cathédrale Saint Etienne a du être un grand moment, s'il s'est produit. Quant à Marguerite, elle va assister et parler lors du second procès, et elle confirmera que la petite était pucelle, puisqu'elles couchaient souvent dans le même lit. Nous poursuivons par la rue de l'Hôtel
Lallemant 10/ rue Coursarlon A l'angle de la rue Coursarlon et de la
rue Porte Jaune, (angle sud-est) se trouvait l'hôtel particulier
de la famille de Varye, l'ami et le collaborateur de Jacques
Coeur Un peu plus haut, près de la rue
Moyenne, un hôtel qui fut celui de la famille de Gouge
de Charpaigne. et c'est ici qu'au XV ème siècle,
se trouvait la chambre des Monnaies de Bourges. C'est ici que
se familiarisa Jacques Coeur auprès de son associé
Ravan le Danois, aux monnaies et à l'argent. Il fit ici la fabrication de pièces d'or et dans cet exercice difficile et risqué Jacques Coeur fut condamne pour fraude, il faudra attendre 1429 pour que le roi Charles VII l'amnistia. Jacques Coeur frappe monnaie ici avec ses
associés, c'est son premier métier .Il gardera
cette fonction une dizaine d'années, et en 1429 il est
empêtré dans des "affaires", c'est à
dire qu'il a été accusé de fabriquer de
la fausse monnaie, en réalité, comme d'autres,
il ne devait pas mettre le bon poids d'or ou d'argent, c'était
"de la monnaie de mauvais aloi". C'est ce même hiver 1429 / 1430 qu'il forme, sentant peut-être que son avenir dans les monnaies soit compromis, il forma avec les frères Godard une société qui se fixait semble-t-il pour but de proposer des marchandises de tous ordre à la cour du roi, au Dauphin et au Roi lui-même. Ravan le Danois Je suis l'associé de Jacques Coeur, mon nom est Ravan le Danois, et je frappe monnaie ici avec d'autres associés, c'est le premier métier de monseigneur l'Argentier. Il gardera cette fonction
une dizaine d'années, et en 1429 il est empêtré
dans des "affaires", c'est à dire qu'il a été
accusé de fabriquer de la fausse monnaie, en réalité,
comme d'autres, il ne devait pas mettre le bon poids d'or ou
d'argent, c'était "de la monnaie de mauvais aloi". Puisque nous sommes sur l'argent, il faut savoir que c'est Jacques Coeur en cette fin de guerre de 100 ans qui va permettre le redressement des finances de la France. Il sera à l'origine d'une monnaie nouvelle, le " gros de Jacques Coeur ", qui redonnera confiance. Quant à l'origine de sa fortune,
il va à la fois faire des affaires commerciales en vendant
à la cour ce qui venait du Levant, mais surtout, il traficotait
avec l'or et l'argent, le bi métallisme, étant
bien développé. On poursuit sur la rue Coursarlon et on termine avec la traversée de la rue Moyenne C'est dans cette petite église qui
appartenait à la paroisse Saint-Oûtrillet devenue
Sainte Aoustrillet qui comporte encore des vestiges intéressants.
Saint Aoustrillet C'est ici, dans cette chapelle de Saint Aoustrillet que Jacques Coeur devait être inhumé. Oui, mes amis, je suis
l'épouse de Jean de Village, et Jacques Coeur était
mon oncle. Jacques Coeur était parti sur une flotte de navires affrétée par le Pape Calixte 3 et il est mort sur l'île de Chios le 25 novembre 1456, soit à la suite d'une blessure lors d'un combat avec les turcs, soit à la suite d'une maladie, soit de l'âge et des épreuves subits depuis des années. Il a été enterré par les nobles qui l'accompagnaient et des marchands génois qui lui ont fait des obsèques digne de son rang. Il a été inhumé dans une crypte d'une église de Chios. Et je n'en sais pas plus. Jacques Coeur, le 31 juillet 1451 est arrêté au château de Taillebourg ( Charente Maritime, vers Saint Jean d'Angély) et ses biens sont mis sous séquestre, suite à une sorte de conjuration et fut accusé de crime de lèse majesté, alors qu'il n'était pas coupable d'avoir empoisonné Agnès Sorel, pas plus que d'avoir spolié le roi Charles. 1451 - 1453 = procès "itinérant " de Jacques Cur, au grè des déplacements de la cour. Soumis à la torture, il va tout avouer ou presque, et sera condamné 29 mai 1453 = le jour de la chute de Constantinople,
la sentence tombe, c'est le bannissement à perpétuité
de Jacques Coeur, plus une amende de 300 000 écus. Quelques années après la
mort de Jacques Cur, ses enfants firent réaliser
un tombeau qui fut décoré par la statue d'un gisant
de l'épouse Macée, morte en 1453 Quelques années plus tard après
sa mort, Jean d'Authon est allé se recueillir sur la tombe
du grand homme à Chios.
C'est un édifice civil qui ne comporte aujourd'hui que les 2/3 de ce qu'il était dans les années 1450. Il se caractérise par une partie très Moyen Age à l'Ouest et à l'inverse sur la façade donnant sur la ville, c'est déjà la Renaissance ou peu s'en faut. C'est un édifice civil qui servait
de maison et à aucun moment un comptoir de vente, ceux
qui l'affirment disent des erreurs.
La fête au Palais Vous me reconnaissez, je suis Macée de Léodepart, l'épouqe de Jacques. En 1450, le Palais est presque terminé. Mon mari, Jacques Cur donne une fête dans la salle des festins, pour la réception organisée à la suite de l'accession comme archevêque de Bourges de notre fils, Jean. Ce sera une des rares occasions pour nous de profiter de cette grand maison. Il recèle des merveilles architecturales qu'il faut chercher pas à pas, les sculptures sont de très haute qualité et on peut déceler un air de mystère et d'ésotérisme dans certaines d'entre elles. Cette demeure qui s'appelait "la Grant'maison de Monseigneur l'Argentier" n'a jamais été habité par le grand homme de Bourges. Et j'y ai séjourné que quelques mois. La façade du Palais Jacques Cur
est-elle authentique ? Elle recèle son lot de mystères,
mais sans aucun doute par suite, au fil du temps, de diverses
modifications dans l'agencement des pierres et des sculptures
ont été effectuées. |