Jacques Coeur par Roland Narboux - site officiel sur Jacques Coeur

RETOUR 
 JACQUES COEUR DE BOURGES
 
Site des Amis de Jacques Coeur
 
LES JARDINS DU MOYEN AGE SOUS JACQUES COEUR
 

 

SOMMAIRE :
Actualités 2010
Actualités 2008
Actualité 2009
Agnès Sorel
Agnès Sorel, assassinée ?
Albums photos Picassa
Alchimie et Jacques Coeur
Amis de Jacques Coeur
Association Amis de J Coeur
Archives historiques
 
Bourges sous Jacques Coeur
Bibliographie
Biens immobiliers
Boisy
 
Charles VII (Tout sur)
Château (Le) de Boisy
Chios (L'île de)
Chronologie du XV ième siècle
Conférence sur Jacques Coeur
Courrier reçu
Climat (le) en France sous J C.
 
Dauvet (procureur)
 
Enfants de Jacques Coeur
Enigme dévoilée
Essentiel (l') sur Jacques Coeur
 
Gimart, facteur de JC
 
Héritage du patrimoine de JC
Histoire du Palais J. Coeur
Ile de Chios
 
Jacques Coeur dans l'actualité
Jeanne d'Arc et Jacques Coeur
Jean de Village
 
Lyon et Jacques Coeur
Livres sur Jacques Coeur
 
Macée de Léodepart
Montpellier
Mort (la) de Jacques Coeur
 
Navires et la mer sous J Coeur
Nouveau sur Jacques Coeur
 
Palais Jacques Coeur
Palais JCoeur (généralités)
Pathographie 2009
Pathographie 2007
 
Personnage de Jacques Coeur
Plan du site
Poemes sur Jacques Coeur
Portraits de Jacques Coeur
Programme 2008
Programme 2009
 
Questions sur Jacques Coeur
 
Route Jacques Coeur
 
Sources d'information
Statistiques du site
Vie de Jacques Coeur
Visite du Palais Jacques Coeur
Village (Jean de )
Voyage (le dernier) de J C
 
ET ENCORE :
 
les restes humains ?
Du nouveau sur Jacques Coeur
Agnès Sorel avec LE MONDE / LIBERATION
 
 
A LIRE : BOURGES MYSTERIEUX
 
NOUVEAUTES DU SITE
 
 
ARCHIVES DU SITE
 

Le texte complet de la conférence sur Jacques Coeur par le professeur Robert GUILLOT



 
 

 

Quelques éléments du jardin du Moyen Âge avec l'exemple d'Ainay le Vieil

Quelques éléments du jardin d'Ainay le Vieil

Le jardin bouquetier

Le long du canal, à l'ombre d'un cyprès chauve et d'un chêne d'Amérique s'étend une longue plate-bande rectangulaire composée de plantes vivaces : ce sont des herbacées qui fleurissent durant plusieurs années. Chaque année leurs tiges et leurs fleurs meurent pour renaître à la belle saison. Ces plantes sont de hauteurs différentes, de floraisons échelonnées, de sorte qu'il y a toujours une variété en plein épanouissement. En France, c'est au début du XXe siècle que les vivaces, autrefois reléguées au potager, ont été introduites dans les jardins. C'est en Angleterre qu'au XIXe William Robinson, connu par son livre " Les Jardins naturels " et Gertrude Jekkyll, lancèrent la mode des jardins de vivaces. Depuis cette première chartreuse, à la belle perspective sur la statue de Pomone l'on pénètre successivement dans les cinq jardins reliés par des arcades envahies de fleurs.

La roseraie

Bordée par les Canaux du Grand Carré de l'Ile et le Canal de Dérivation du Moulin, la Roseraie présente une collection de roses anciennes aussi belles qu'éphémères puisque la plupart ne fleurissent qu'une seule fois, en Juin.

Dans la Roseraie, embaumée par les innombrables parfums de roses, de nombreuses variétés portent des noms historiques : Chapeau de Napoléon, Souvenir de la Petite Malmaison, Impératrice Joséphine.... Colbert, une rose spécialement créée par Delbard pour Ainay et baptisée en 1989 en hommage a un passé glorieux, national et familial.
Il y a aussi des roses de collectionneurs renommées comme la Sericea Pteracantha pour ses épines rouges, la Viridiflora pour l'étrangeté de sa couleur verte, Chapeau de Napoléon pour la mousse qui recouvre ses sépales et Fantin Latour pour son odeur exquise et sa centaine de pétales

Verger sculpté

Ce verger présente les techniques mises au point au XVIIe par La Quintinie au Potager du Roi à Versailles. Il s'agit de formes fruitières multiples : libres ou palissées dont la structure, parfaitement équilibrée et la végétation réduite laissent passer la lumière, permettant à la sève de nourrir tous les fruits qui seront plus gros et plus colorés. Des " formes palissées " faites de lattes et de fils de fer permettent d'attacher et de diriger les branches pour en faciliter la taille, soit en espalier le long des murs, soit en contre-espalier lorsque les arbres sont sur un seul plan, sans l'abri d'un mur. Par opposition, " les formes libres " occupent un volume et leurs branches se dirigent dans les trois dimensions. Ces deux types de formes sont obtenus par des " tailles de formation "

 


Les plantes dans un jardin du Moyen Âge

Le romarin

C'est une plante aromatique très utilisée au Moyen Age, dans la cuisine le romarin était le symbole de l'amour et de l'immortalité.
Parfois comme l'encens était hors de prix, nous utilisions le romarin que nous faisions brûler dans les vastes pièces du château d'Ainay le Vieil et dans la chapelle, en particulier pour les cérémonies religieuses.
Le romarin était aussi utilisé en sirop avec de l'eau de rose, du jus de panais, sorte de carotte du Moyen Âge, que je prenais lorsque j'avais vertiges des évanouissements ou encore des état de fièvre.
Lorsqu'il était cuit dans le vin, le romarin assurait une bonne digestion et combattait les maux de ventre.
Dans certaines régions, les feuilles de romarin pouvaient favoriser la conception, je l'ai utilisé pour ma cousine.
Au Moyen-Age il aussi faisait partie du " vinaigre des quatre voleurs ", qui s'en frottaient entièrement le corps, pour éviter d'attraper la peste. Ses fleurs seront distillées au XV ème siècle et feront le renom de "l'eau de la reine de Hongrie".

Les pivoines

Cette fleur magnifique existait à mon époque mesdames et messieurs.
Mais elle servait sans doute à cause de sa forme et de sa beauté à soigner les épileptiques.
Lorsque l'on utilisait la poudre de pivoine et du jus d'armoise, on soignait les épileptiques et elle combattait aussi les fièvres et aussi à ceux qui avaient perdu l'esprit.
Certains allaient mieux en suspendant une fleur à leur cou.

Le tilleul


C'est une exception, car le tilleul qui est le symbole de la fragilité, et bien il n'était pas connu au Moyen Âge pour faire des infusions ou des tisanes. L'usage des fleurs n'était pas entrée dans les traditions. On utilisait les feuilles pour améliorer la vue et calmer les douleurs.

L'Ail

Les manuscrits du Moyen Âge parlent de l'ail bien avant que l'Histoire d'un roi de Navarre ne le rende célèbre….
L'ail est consommé cru ou parfois accompagnant d'autres aliments.
En décoction ou alors en jus mais additionné de vin, l'ai est diurétique, et digestif.
Mais attention les manuscrits nous mettent en garde : il ne faut point en abuser,
Il faut en manger de manière modérée pour que le sang ne s'échauffe pas trop à l'intérieur de l'homme.
Il servait aussi à aromatiser des plats.

Sauge officinale :

Au Moyen-Age, la sauge officinale était très employée pour ses vertus toniques et antispasmodiques, ou bien comme remède gynécologique.
Pendant tout le Moyen Âge, elle reste une plante primordiale et entre dans de très nombreuses préparations : Eau d'arquebuse, Eau céleste, Eau impériale, etc.
Ce qui est confirmé par le dicton : "qui a de la sauge dans son jardin, n'a pas besoin de médecin"
Les feuilles de sauge séchées sont un condiment employé depuis l'antiquité.
La sauge était une des plantes salvatrices du Moyen Âge. Reconnue par les Chinois, ces derniers n'hésitaient pas à échanger leurs feuilles de thé les plus précieuses contre des feuilles de sauge

Le pavot

Il était connu pour ses propriétés narcotiques, mais il servait surtout utilisé pour faire des emplâtres avec du pavot donc, mais aussi du lait de femme et …. D'un blanc d'œuf.
Quant aux fleurs de pavot, elles éliminaient les tâches dans les yeux.

Dans un jardin du Moyen Âge

L'Absinthe

Selon la Médecine du Moyen-Âge: l'absinthe avait des propriétés toniques mais était également vermifuge.
L'absinthe mesure de 0,4 à 1 mètre. Elle pousse en terrains secs et rocailleux, sur les terres incultes.
Cette plante stimule le système nerveux, apporte vitalité et appétit, contribuant ainsi au bon fonctionnement du foie et de l'estomac, elle est donc recommandée chez les anémiques et les convalescents.
Au Moyen-Age elle était utilisée contre le mal de mer et les nausées qu'il provoque. C'est un antinauséeux de valeur. L'absinthe facilite les règles, les rend moins douloureuses surtout quand l'inertie utérine en est la cause principale.
Elle est un excellent vermifuge contre les ascaris et les oxyures mais on doit bien sucrer au miel car c'est amer et il est difficile de la faire accepter par les enfants...

L'Oignon

A la table médiévale, on servait des plats d'oignons, de préférence cuits, pour ne pas troubler la digestion. On accommodait les oignons aux viandes et aux légumes. On leur prêtait de nombreuses vertus bienfaisantes, ainsi s'en frotter les dents garantissait une bonne hygiène buccale, broyés avec du vinaigre et du miel, ils guérissaient les morsures de chiens enragés.
L'oignon donnait de l'appétit, relâchaient le ventre et avaient la réputation d'accroître la semence masculine….

Le Persil

Il fut davantage cultivé au Moyen Âge comme plante aromatique que pour ses vertus thérapeutiques.

Le Fenouil

le mot vient de foin, c'est une plante qui vient de méditerranée et elle s'est répandue avec les moines bénédictins. Le fenouil est très apprécié au Moyen Âge, les fruits donnent après mastication une bonne bouche, l'inverse de l'ail.

Le feuilles sont réputées pour les maladies des yeux.

La racine est bonne pour purifier le sang.

 

Le Coriandre

Le nom vient du grec Koris qui signifie " punaise " à cause de son odeur lorsque la plante est fraîche.

Les fruits sont inversement d'une bonne odeur, très aromatiques, , ils sont employés dans les confitures, les liqueurs et même la bière.

Au Moyen Âge, le coriandre est utilisé car il aide à la digestion en chassant les vents. Et oui.

Mais attention, le suc des feuilles était réputé aussi toxique que la Ciguë.

La famille des sarriette

La sarriette a été propagée par les moines bénédictins du Moyen Âge, une plante utilisée pour les sauces et aussi comme médicament.
Par contre le thym et l'Hysope d ela même famille sont peu utilisées.

Juste l'Hysope recommandée par Sainte Hildegarde au XII ème siècle, contre l'enrouement, les maux de tête et la " lèpre due à la débauche ". Avec la Sauge et la Rue, Albert le Grand en dit le plus grand bien.

La mandragore

La mandragore occupe une place sans égale comme plante magique et dans toute l'Europe médiévale, elle est crainte et respectée.

La forme particulière de la racine a valeur de sorcellerie. Elle ressemble à un corps humain . On se demandait même si la mandragore ne venait pas du sperme des hommes pendus au gibet ou écrasé sur les roues qui en se liquéfiant avec la graisse tombait dans la terre et produisait ainsi cette plante.

Cette plante était un don des dieux. Elle aurait des effets aphrodisiaques, et celui qui soufre devrait en mettre dans son lit.

C'est aussi un narcotique, un stupéfiant et pour la sortir de terre, ce n'était pas simple, avec la main recouverte d'un tissu, on nouait une corde neuve autour de la plante puis on l'attachait à la queue d'un chien,affamé, afin qu'il arrache la plante, et celui-ci mourrait aussitôt en raison d ela divinité de la plante.

La Belladone

C'est encore une plante de sorcières, au Moyen Âge, c'est la belle dame... et le jus de belladone était célèbre

Mais c'est sous forme de pommade qu'elle est utilisée contre les névralgies, et pour résoudre les tumeurs. mais ses gros fruits ont causé de nombreuses intoxications.

Au Moyen Âge, pour récolter la belladone, l'état de pureté le plus parfait était exigé, ce qui ne se réalisait que par la nudité complète.