Montpellier et Jacques Coeur par Roland Narboux - site officiel sur Jacques Coeur

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JACQUES COEUR A MONTPELLIER et en Languedoc.
 

 

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Le texte complet de la conférence sur Jacques Coeur par le professeur Robert GUILLOT



 

Jacques Coeur va beaucoup se dépenser pour installer une route entre ses bases du centre de la France (Bourges, Tours ... etc) et le Languedoc avec la possibilité de s'en aller sur la Méditerrannée.

Passager d'une galère naufragée revenant d'Égypte, Jacques Coeur fait son apparition dans la région en 1432. La Peste Noire ravage le Languedoc et Montpellier n'est pas épargnée.

Par la suite, Jacques Coeur sera pour la ville un illustre bienfaiteur. Il est attiré par la réputation de métropole culturelle de Montpellier et par ses relations avec les pays arabes.

Et c'est à Montpellier que Jacques Coeur va installer dans un premier temps ses bureaux du midi. Pour Jacques Heers, il s'agissait de mettre la main pour le compte du roi Charles VII, sur une façade maritime française, entre la Provence du roi René et certains grands fiefs du Languedoc qui ne reconnaissaient pas trop la puissance du roi de France.

Vers 1445, en tant qu'armateur à Montpellier, il entretient les voies maritimes, l'étang de l'Or et la liaison entre le port de Lattes et Aigues-Mortes.

Un problème technique va apparaître avec le port de Montpellier qui était à Lattes, et dont le chenal s'ensablait. Des investissements et des travaux étaient nécessaires.

La ville devient le centre de ses affaires. Il envoie vers le nord à dos de mulets les épices, sucre, coton et soie venus par la mer du Levant et d'Égypte.

Montpellier à cette époque ne dispose pas de marché ni de bâtiments couverts pour la vente, et avec des marchands locaux mais aussi des changeurs, des armateurs et autres négociants en draps et toiles.

C'est Jacques Coeur qui va vouloir créer à Montpellier un véritable comptoir, ce que le roi Charles VII va écrire plus tard (1456) :

" .... ou temps que Jacques Cueur gouvernait le fait de nostre Argenterie et estoit homme de grande entreprinze .... entreprit defaire au plus bel lieu de la dicte ville (de Montpellier ), une belle maison, appelée Lotge des Marchans."

Tout un quartier marchand et d'entrepôts lui doit sa création, c'est la Grande Loge des Marchands. De nombreuses maisons de Béziers, Vias ou Pézenas lui appartiennent mais aussi des demeures de Montpellier dont l'hôtel des Trésoriers de France qui dit-on, était surmonté d'un tour d'escalier si haute que Jacques Cœur pouvait voir arriver ses navires au Port de Lattes !

Jacques Coeur va donc s'implanter à Montpellier mais il mettra aussi ses facteurs en cette ville, près de l'église de Notre-Dame des tables et dans les rues les plus fréquentées de la cité.

Jacques Coeur va contribuer à la réalisation d'un très ancien projet destiné à faire à Montpellier une Loge des Marchands identique à ce qui se faisait à Perpignan, Barcelone ou Valence.

Michel Mollat écrit que Jacques Coeur "acquit un terrain et fit construire sans regarder à la dépense. Onze mois seulement suffirent pour bâtir un édifice rectangulaire au centre de la ville, face à l'Eglise Notre-Dame des Tables, comportant deux étages et surmonté d'une terrasse".

Ainsi chaque étage contenait une grande salle, un peu comme à Bourges, de 18 mètres de longueur et 9 mètres de largeur. L'argentier participa largement au financement de cette demeure, et une exonération de taxe par le roi, fit le reste.

Il manque le programme ornemental, car Jacques Coeur avait à la fin des travaux le regard tourné vers Marseille !

 

Jacques Coeur fit construire aussi une fontaine , la Font Putanelle, c'était en 1447 à proximité de l'enceinte. On ne sait pas si cette fontaine était du mécènat, ou si c'était pour les teinturiers de Montpellier. Il aurait cherché à développer la teinturerie en exploitant la graine d'écarlate produite par le chêne kermès, soit en utilisant le brésil importté d'Orient.

Mais un des grands problèmes de Montpellier restait l'accès à la mer, par le port de Lattes et ensuite par le canal qui pouvait emporter les bateaux à Aigues-Mortes, par l'étang de Mauguio. Ces passages étaient continuellement envasés.

A Lattes, le port de Montpellier, Jacques Coeur va acheter un mas, celui d'Encivade pour avoir et construire des entrepôts.

 

La rue de la Loge avec les orfèvres et les changeurs, la rue de l'Aiguillerie et la rue Embouque d'Or.


Outre la Font Putanelle, Jacques Coeur dote Montpellier en 1447 d'une grande loge des marchands d'où selon l'historien d'Aigrefeuille, le grand argentier pouvait voir depuis la terrasse ses galées silloner la Méditerranée. Cet édifice s'élevait à l'angle de la rue de l'Aiguillerie et de l'actuelle rue de la loge, face à l'entrée principale de l'église Notre Dame des Tables.

Jacques Coeur possédait des entrepôts et plusieurs maisons à Montpellier. Il habitait la plus importante, qu'il avait fait construire et dans laquelle s'installeront plus tard les Trésoriers de France. Elle abrite aujourd'hui le musée languedocien de la société archéologique de Montpellier.

Gloire montpelliéraine, c'est au cœur de la ville qu'une rue porte son nom.


Un écrit sur Montpellier et Jacques Coeur (de l'Office de Tourisme de Montpellier)

jacques coeur à Montpellier"Passager d'une galère revenant d'Egypte, Jacques Coeur fait son apparition dans la région en 1432. La Peste Noire ravage le Languedoc et Montpellier n'est pas épargnée. En cette période sombre, Jacques Coeur sera pour la ville un illustre bienfaiteur.

Né à Bourges vers 1400, il s'initie très vite au commerce méditerranéen. Argentier de Charles VII, c'est à dire gestionnaire du trésor royal, il est attiré par la réputation de métropole culturelle de Montpellier et par ses relations avec les pays arabes.

Vers 1445, en tant qu'armateur à Montpellier, il entretient les voies maritimes, l'étang de l'Or et la liaison entre le port de Lattes et Aigues-Mortes .

La ville devient le centre de ses affaires. Il envoie vers le nord à dos de mulets les épices, sucre, coton et soie venus par la mer du Levant et d'Egypte. La ville marchande retrouve son essor, les murs de Montpellier bénéficient aussi de sa présence.

Tout un quartier marchand et d'entrepôt lui doit sa création, c'est la Grande loge des marchands. De nombreuses maison de Béziers , Vias ou Pézénas lui appartiennent mais aussi des demeures de Montpellier dont l'hôtel des Trésoriers de France qui dit-on, était surmonté d'une tour d'escalier si haute que Jacques Coeur pouvait voir arriver ses navires au Port de Lattes !

Finalement absorbé par son rôle diplomatique auprès du roi, il est de plus en plus attiré par l'essor de Marseille et d'Aigues-Mortes. Très jalousé pour son immense fortune, il est arrêté pour malversations en 1451, mais réussit à s'enfuir de prison au bout de trois ans.

Gloire montpelliéraine, c'est au coeur de la ville qu'une rue porte son nom."

http://www.tourinfos.com/fr/r0011/d0034/m0006/p000863.htm


Les biens de Jacques Coeur à Montpellier vendus par le procureur Dauvet (selon M Mollat et Guillot) :

- Grand'Maison, rue Embouque d'Or à Montpellier

retenu pour le roi, puis vendu à Jean Forestier.

- Deux emplacements à Montpellier devant Notre Dame des Tarbes

vendu à Jamet Carcassonne, un bourgeois de Montpellier.

- Une Etable à Montpellier

vendue à Philibert de Nèves, un marchand de Montpellier.

- Une maison à Montpellier (Dauvet F 177)

vendue à Philippe de Crapona de Montpellier.

- Le mas d'Encivade dans le canton de Montpellier

vendu à Mathieu Savary et Michel Teinturier de Montpellier.

 

la Fontaine avant la réhabilitation de l'année 2006, elle en avait bien besoin.

Cette fontaine que l'on peut voir uniquement en allant dans le lit du ruisseau Verdanson (hors période de pluies et d'orages sinon c'est très dangereaux) est due à Jacques Coeur qui l'a payée avec ses deniers. Elle était réputée auprès des Montpelliérains pour la qualité de ses eaux.
Pour y accéder il faut prendre la rue des carmélites, perpendiculaire à l'avenue Bouisson Bertrand. On peut également la voir du dessus en se promenant sur l'avenue Saint Charles juste au croisement de l'avenue Chancel.


la loge de Montpellier,

Histoire : Projetée en 1377 par le duc d'Anjou, la loge ne sera construite qu'en 1447, par Simon de Beaujeu, maître des ouvrages royaux et Nicolas Bonicy maître-maçon, grâce aux libéralités de Jacques Coeur.

Décoration intérieure en 1551 par le peintre Jean Canon ; après les troubles religieux et le siège de Montpellier (1622) , l'édifice servira de chapelle jusqu'en 1650, avant de retrouver sa fonction d'origine.

La petite loge y sera réunie en 1785. Vendu en 1793, l'immeuble sera démoli
Adresse : rue de la Loge

Type : Inventaire général du patrimoine culturel
Epoque : 2e quart 15e siècle (détruit) ; 16e siècle (détruit)
Année de construction : 1447
Auteur(s) : Beaujeu Simon de (maître de l'oeuvre)Bonicy Nicolas (maître maçon)
Crédits : Descossy, Michel - © Inventaire général, ADAGP
communiqué par François Rouger

à suivre